Benjamin FERRU : une vie d’arbitre
Publié le 12/01/2022
Retrouvez ci-dessous l’interview pilotée par Maël MARC, actuellement en stage de 3ème dans notre District, sur le jeune Arbitre Benjamin FERRU.
Pourquoi avez-vous commencé l’arbitrage ?
Je n’ai pas de souvenirs précis des premières motivations ni de pourquoi je me suis embarqué dans cette aventure. Néanmoins les souvenirs du début restent intacts, que ce soit la formation initiale à La Rochelle ou mon premier match en tant que central à Chauray.
Pourquoi le faites-vous toujours ?
Je continue car c’est devenu une réelle passion et le plaisir est de plus en plus grand au fil des saisons (les perspectives d’évolution et le fait d’être très bien entouré dans notre district/ligue aident grandement à garder cette motivation et cette envie de progresser).
En tant qu’arbitre officiel, comment avez-vous ressenti ce début de saison ?
Un très bon début de saison pour ma part où j’ai déjà officié sur 26 rencontres (principalement en U17 national) et où j’ai énormément appris.
Avez-vous ressenti des tensions sur le terrain ou en dehors ?
J’ai cette chance de pouvoir arbitrer au niveau national avec des coachs qui ont « majoritairement » une casquette plus d’éducateur que d’entraîneur. Cela permet d’apaiser les tensions sur le terrain.
Pour parler de l’extérieur du terrain, un début de saison avec un esprit plus bon enfant ou le plaisir de se retrouver autour d’un terrain primait. Puis au fil du temps (et de la zone géographique) des matchs qui sont redevenus plus pénible dû à certains comportements derrière la main courante.
Avez-vous un jour regretté d’avoir fait une erreur sur un terrain ou non ? (faute non-sifflée, ballon qui rentre ou non…)
Je mentirais si je disais que non. Mais l’erreur (surtout dans l’arbitrage) permet de s’améliorer. C’est quand on fait plusieurs fois la même erreur que cela devient problématique. Il faut savoir tirer les leçons de ses erreurs pour qu’elles nous apportent quelque chose et qu’elles ne restent pas juste un mauvais souvenir.
Sur la notion de regret, elle est surtout dû à l’impression d’avoir mal fait son travail.
Vous arbitrez en seniors ou en jeunes ?
J’arbitre en jeune en U17 national et en senior au niveau r3 au centre.
Avez-vous fait des matchs de coupe de France (ou Coupe Gambardella) dans votre carrière d’arbitre ?
J’ai cette saison eu l’occasion d’arbitrer à la touche un 3eme tour de CDF. Et plus récemment j’ai été désigné sur un premier tour fédéral (64ème de finale) de coupe Gambardella au centre sur la rencontre Bayonne-Millau.
Quel est votre plus beau souvenir ?
Je ne pourrais pas en citer un en particulier. Evidemment les deux jours à Clairefontaine viennent directement en tête car je n’aurais jamais pensé y aller avant de commencer l’arbitrage. Néanmoins il y a plusieurs types de plaisir dans l’arbitrage. Par exemple, le match de coupe Gambardella à Bayonne était d’un plaisir immense où j’ai pu partir un week-end dans le Pays basque pour visiter et arbitrer un super match avec deux équipes avec une super mentalité. Mais c’est un tout et quand le week-end se passe bien de A à Z (beau temps, beau match…) on est forcément hyper heureux.
Mais dans un autre registre j’ai pris également énormément de plaisir à arbitrer des matchs vraiment compliqués comme ça a pu être le cas lors de Tours-PSG ou le contexte du match (+700 spectateurs avec une super ambiance, frère de Mbappe etc) et le scénario du match (2-2 avec une égalisation de Paris a la 87ème). Quant à la fin du match personne ne parle de vous et que vous avez tout fait pour être au service du jeu c’est qu’on (le trio et le délégué) a réalisé une bonne performance.
Quand est-ce que vous souhaiteriez prendre votre retraite arbitrale ?
Je n’ai pas de date précise en tête. Étant étudiant, je favorise les études à ma carrière d’arbitre peu importe le niveau. Elle peut donc s’arrêter à la fin de la saison pour des raisons scolaires en fonction du Master que j’obtiens. Mais elle peut également continuer pendant encore 30 ans, qui sait ? Cela dépendra des aléas de la vie.